- LAXATIFS
- LAXATIFSLAXATIFSLes substances qui accélèrent la vitesse du transit intestinal sont appelées laxatifs. Pour la plupart, ces produits ne sont pas dangereux lorsqu’ils sont administrés occasionnellement, mais ils peuvent, par contre, le devenir lors d’abus prolongés. Bien que ces médicaments ne représentent pas une thérapeutique majeure, ils sont commercialement importants. Malgré la diversité de leur structure chimique, ils possèdent en général un mécanisme d’action assez homogène. Ils agissent soit directement comme lubrifiant, soit en modifiant les flux hydroélectrolytiques au niveau des cellules intestinales (hypersécrétion de mucus, d’eau et d’électrolytes). De plus, une partie d’entre eux stimulent le péristaltisme. Ils provoquent l’évacuation des matières fécales contenues dans le gros intestin. Selon l’intensité de cette action, on parlera de laxatifs (action modérée) ou de purgatifs (action brutale). On distingue principalement:Les laxatifs mécaniques comprenant: les laxatifs huileux (huile de paraffine, huile d’olive, etc.), qui accélèrent le glissement du bol intestinal par ramollissement et par lubrification du contenu du gros intestin; les laxatifs mucilagineux , qui sont extraits d’algues ou qui sont renfermés dans l’assise épidermique de certaines graines de plantes (psyllium, lin, etc.); ils agissent mécaniquement en augmentant le volume du bol intestinal grâce à la propriété de leurs polymères constitutionnels, dérivés de suc (mucilages), qui gonflent à l’eau en devenant visqueux; le son et les fibres contenus dans de nombreux végétaux, qui exercent leur action en partie par la cellulose et la pectine qu’ils contiennent, ils lestent le bol intestinal en formant un gel ou une solution visqueuse qui gonfle et hydrate les fèces.Les laxatifs sucrés ; très peu irritants, ils sont représentés notamment par la glycérine, le miel, la pulpe de fruits tels que ceux du tamarin, le suc de certains arbres (érable, frêne, etc.).Les purgatifs , qui sont de cinq types: salins, huileux, anthraquinoniques, synthétiques et drastiques. Les purgatifs salins regroupent de nombreux sels de métaux: sulfates, phosphates, tartrates de sodium, potassium, magnésium, etc.; ils provoquent un appel d’eau dans la lumière intestinale et stimulent le péristaltisme. Ils sont peu dangereux chez le sujet sain, à condition que leur administration soit accompagnée d’ingestion suffisante d’eau pour éviter, à l’usage prolongé, une déshydratation. Il faut, par contre, se méfier de leur emploi chez les insuffisants rénaux et chez les sujets cardiaques. De plus, l’absorption répétée de grandes quantités de phosphates peut provoquer des hypocalcémies graves avec paralysie, voire coma. L’huile de ricin est l’exemple type des purgatifs huileux ; elle renferme un triglycéride dont l’hydrolyse dans l’organisme libère de l’acide ricinoléique qui stimule le péristaltisme et les sécrétions de la muqueuse de l’intestin grêle. La seule précaution à prendre est de ne pas utiliser cette huile en même temps que des médicaments dont elle peut augmenter l’absorption. Son usage est en particulier contre-indiqué après une administration d’extrait de fougère mâle. Les purgatifs anthraquinoniques , rencontrés dans diverses plantes (aloès, bourdaine, cascara, séné, nerprun, rhubarbe, etc.), entraînent une hypersécrétion des glandes intestinales et un blocage des échanges cationiques: inhibition de la résorption du sodium et accroissement de l’excrétion du potassium et du calcium. En dehors de l’aloès considéré comme très irritant, ils sont pratiquement dénués d’effets toxiques, du moins en usage non répété. Les purgatifs de synthèse dérivés du diphénylméthane sont représentés principalement par la phénolphtaléine. Ils exercent leur action en induisant une irritation de la muqueuse du gros intestin. Tous ces produits entrent dans de nombreuses spécialités. Ils peuvent provoquer des hypersensibilités, en particulier cutanées. Les purgatifs drastiques inhibent l’absorption de l’eau et du sodium dans l’intestin grêle. Ce sont essentiellement des résines végétales extraites des coloquintes, de la scamonée, du jalap, de la podophylle. Ces substances renferment des composés plus ou moins définis, et plus ou moins toxiques; aussi doivent-elles être utilisées avec prudence.
Encyclopédie Universelle. 2012.